Le gouvernement de Shehbaz Sharif s’engage pour la protection des médias et de la liberté d’expression au Pakistan

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Après le fiasco de la gestion des manifestations, le gouvernement de Shehbaz Sharif affiche sa volonté de protéger les médias et la liberté d’expression.

L’utilisation de la force pour contenir les débordements des dernières manifestations au Pakistan a écorné l’image du gouvernement de Shehbaz Sharif du point de vue des libertés individuelles et de la presse. De nombreux journalistes et opposants politiques ont été arrêtés dans des conditions discutables tant sur le fond que sur la forme. Les faits les plus marquants sont l’arrestation de Shireen Mazari qui fut Ministre des Droits de l’homme au sein du gouvernement Khan et le raid de la résidence de Nasira Javed Iqbal membre de la famille du poète Mohamed Iqbal. Des journalistes vedettes ont soit été arrêtés, soit subit des pressions les jours précédant la longue marche d’Imran Khan. Certains se sont cachés un temps afin de poursuivre la couverture des événements.

Dans ce contexte tendu le gouvernement de Shehbaz Sharif etait dans l’obligation de réagir. Le Premier ministre a profité des élections annuelles du Council of Pakistan News Editors pour féliciter les nouveaux membres élus. Il a déclaré que le gouvernement de coalition en place croyait non seulement à la protection des médias et de la liberté d’expression, mais prenait également des mesures pour les promouvoir.

Le Premier ministre a également déclaré que la liberté de la presse et la liberté d’expression sont des conditions constitutionnelles indispensables au renforcement de la démocratie. Il a déclaré que le Councilof Pakistan News Editors est un organisme médiatique de premier plan et que le gouvernement travaillera avec lui pour promouvoir la liberté de la presse dans le pays.

Bien avant l’arrivée du gouvernement Sharif, il n’était pas plus sûre d’être journaliste au Pakistan comme le démontre le rapport 2021 du Council of Pakistan Newspaper Editors faisant état de plusieurs journalistes tués et des pressions de nature diverses les amenant à pratiquer l’autocensure. En 2022, le Pakistan a dégringolé dans le classement RSF de la liberté de la presse en chutant à la 157ieme place sur une liste de 180 pays.