Opinion : Shariah vs État de Droit, des non dits et des conflits

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Entre le monde de l’Islam et l’Occident il y a beaucoup de non dits ouverts ou dissimulés et des méconnaissances qui en disent long sur la relation entre ces deux Civilisations. Les Musulmans de manière générale traversent le chemin tortueux du conflit civilisationnel lorsqu’ils vivent dans des contrées où ils ne sont pas majoritaires et que la Shariah n’est pas appliquée. La Shariah est un sujet tabou en Occident et pourtant c’est elle qui en pratique régit la vie d’un Musulman qu’il soit très pratiquant ou très loin de la religion. Analyse PAK FM.

La plupart des Musulmans qu’ils vivent en Occident ou bien dans le monde Islamique descendent à N générations près de Musulmans qui ont vécu dans un monde codifié par les Lois Divines. C’est cela qui expliquera qu’on retrouvera toujours une réminiscence de la Shariah dans l’existence d’un Musulman qu’il soit pratiquant ou très éloigné de l’Islam. En Occident, les commentateurs qui ont fait de l’Islam leur fond de commerce, qualifieront les plus pratiquants de fondamentalistes ou d’islamiste, le “gros mot” tendance du moment. Et ceux qui seront éloignés de l’Islam seront excommuniés par les plus politiquement corrects. Les commentateurs et analystes du monde politiquement médiatique ont fait une véritable OPA sur ce qu’est un bon ou un mauvais Musulman.

Lorsque des personnes étrangères à l’Islam, qui n’ont aucun rapport spirituel à l’Islam s’ingèrent dans le rapport du Musulman à l’Islam alors des conflits naissent à la foi dans le for intérieure des personnes de Foi et dans la cohésion nationale des pays concernés marqués par des troubles identitaires dont les Musulmans sont les dindons de la farce.

Mépris du sacré, exposition plus ou moins forcée à des théories, histoire orientalisée… la liste des sujets à conflits est interminable et les droites extrêmes sont les premières à mettre de l’huile sur le feu pour attiser la haine du Musulman. De tels contextes sont toxiques à la fois pour les Musulmans mais aussi la cohésion nationale. Dans les démocraties, il est de la responsabilité des pouvoirs politiques de légiférer mais quand l’État de Droit est instrumentalisé pour rendre le climat encore plus toxique pour les Musulmans, la question de la discrimination à l’égard de la minorité Musulmane se pose. Le Musulman est qualifié de séparatiste, un comble pour les plus patriotes d’entre eux qui chérissent leur pays qui sont plongés dans une défiance qui débouche sur une crise de confiance.

La confiance c’est bien ce qu’il est nécessaire de développer avec les communautés Musulmanes. Bien évidement il y a des pays qui ne reconnaissent qu’une seule communauté : La communauté nationale. Ces derniers feraient bien de lâcher un peu de leste et faire confiance aux Musulmans.

Entre Shariah et État de Droits, les Musulmans ont des choix difficiles à faire qui créent des conflits intérieures et une surcouche de difficulté pour s’intégrer à la société occidentale. Évidement, il serait osé de réclamer la Shariah dans le monde Occidental et encore plus de l’imposer cependant il est plus que jamais nécessaire qu’il y ait des accommodements pour qu’ils puissent participer à la vie de la Nation et s’émanciper tout en préservant un minimum de valeurs religieuses comme une flexibilité sur la prière, un des piliers majeurs de la vie d’un Musulman.