Éditorial : La Démocratie au Pakistan… en arrière toute !

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Lors de la chute d’Imran Khan, une grande partie du Peuple pakistanais attendait avec une grande espérance le soutien de l’Occident dit démocratique. Cependant, celui-ci n’a montré le bout de son nez que récement après les élections qui selon nombre d’analystes ont été massivement truquées.

Les médias et les politiciens en Occident semblent avoir enfin pris la mesure de la détresse du Peuple du Pakistan au vu des nombreuses couvertures de la presse Occidental mais n’est-il pas trop tard après l’emprisonnement et l’enlèvement d’opposants ou encore l’assassinat tragique d’Arshad Sharif, un journaliste de renommée qui enquêtait sur les cercles du pouvoir ?

Hélas, oui il est trop tard pour ceux qui sont partis ou ceux qui ont subit le rouleau compresseur de cet establishement qui a raté son rendez-vous avec l’Histoire. La sacro sainte armée pakistanaise qui était autrefois adulée jusqu’à il y a encore quelques années est l’objet de luttes de pouvoir intestines. Et l’on nous a refait le coup du gouvernement technocratique qui allait remettre le pays sur selle. On prend perpétuellement les mêmes et on recommence la continuité du cauchemard dictatorial en pire. C’est malheureusement le Peuple pakistanais qui continue de payer le prix fort. Ce Peuple qui rêve d’ailleurs, ce Peuple qui rêve de délivrance de la prison pakistanaise
à ciel ouvert.

Pendant ce temps, l’Inde fait son petit bonhomme de chemin et joue habillement ses cartes pour nouer des alliances alors que les élites de l’establishement se prélassent dans les boutiques de luxe. Dans les cercles du pouvoir, ils est question du “culte Imran Khan”… Etrange que cette comparaison, étrange de comparer la popularité d’Imran Khan à un culte de la personnalité plutôt liée aux dictateurs.

On l’aura bien compris, la démocratie au Pakistan n’est pas prête d’arriver car les élections au Pakistan ont toujours eu des allures de sélection ou thermomètre populaire. C’est le même pattern à chaque fois, un homme ou une femme populaire est propulsé(e) sur le devant de la scène avec la complicité de l’establishement puis s’ensuit une promotion qui le mènera vers la gloire du pouvoir. Et lorsque le héro ose s’opposer à ceux qui tiennent les reines du pouvoir en coulisse, c’est chute. Le héro est emprisonné ou exilé comme le feu Nawaz Sharif après le coup d’Etat de Musharraf, voir assassiné sous d’obuscures circonstances comme Zulfiqar Ali Bhutto sous l’ère Zia Ul Haq.

Les mêmes depuis les premières années du pays sont les faiseurs de rois et les mêmes sont les bourreaux qui tiennent la guillotine. La véritbale question c’est jusqu’à quand cela perdurea ou plutôt jusqu’à quand cela pourra perdurer ?

En effet, malgré la toute puissance de façade de l’establishement, la popularité du leader du PTI à l’aube de la révolution de l’intelligence artificielle a redistribué les cartes du jeu politique pakistanais. le Peuple a été fort, l’IA a permis à Imran Khan de faire entendre sa voix pour la faire résonner dans les coeurs de ses admirateurs et maintenir une popularité malgré les interdictions de mention du PTI et de son leader dans la presse.

La réaction de l’Occident face à cette mascarade électorale est à redouter. L’administration Biden fidèle aux valeurs de liberté et idéaux des pères fondateurs des Etats-Unis risque de faire entendre sa voix face à la mise en périle de la démocratie par l’application de sanctions…

Gardons l’espoir car au pays des purs on croit aux miracles !