Dans une interview accordée à AP l’ancien président Afghan Hamid Karzai est revenu sur l’héritage laissé par les 20 ans de présence des troupes américaines et de l’Otan.

Il partage un constat d’échec de la présence militaire et considère cet héritage comme « une disgrâce totale et un désastre » en notant que « l’extrémisme a aujourd’hui atteint un pic ».

« La campagne (militaire Etats-Unis/OTAN) n’était pas contre l’extrémisme ou le terrorisme, la campagne était plus contre les villages et les espoirs afghans ; mettre les Afghans en prison, créer des prisons dans notre propre pays… et bombarder tous les villages. C’était très mal. »

Sous sa présidence, l’Afghanistan avait connu une période de reconstruction où les femmes, la jeunesse avaient réémergé et les filles reprirent le chemin de l’école. Il a souligné que le peuple Afghan en grande majorité aspire à la paix dans tout le pays.

« La seule réponse est que les Afghans se rassemblent. Nous devons reconnaître que c’est notre pays et nous devons arrêter de nous entre-tuer. »

Concernant la relation avec le Pakistan, il entrevoit la possibilité d’une relation qui peut devenir une relation « fructueuse pour les deux parties ».